1 Nov 2011

Fuji-san

Préparatifs pour Fuji-san (écrit avant de partir au Japon)

Il y a différents chemins pour monter le Mont Fuji, un grand nombre de personnes utilise le sentier Yoshidaguchi, mais elles commencent presque toutes directement à la 5^e station (2305 m) où ils peuvent se rendre en bus.

Le Japon au mois d’août est très chaud et humide, le genre de climat que je n’aime pas trop, seulement le Mont Fuji n’est ouvert qu’en juillet et août (le reste de l’année l’ascension est plus dangereuse et les refuges sont fermés) et en juillet, c’est comme en août mais avec encore plus de pluie. Allant au Japon au mois d’août uniquement pour faire l’ascension du Mont Fuji, pourquoi ne la faire qu’à moitié (quitte à se faire chier, autant y aller jusqu’au bout) ?

Donc l’idée est de commencer l’ascension depuis le temple Sengen (850 m). Le mont Fuji culminant à 3776 m, ça fait un petit dénivelé de 2926 m (au lieu de 1471 m en partant de la 5^e station). Par contre pour le retour je compte m’arrêter à la 5^e station.

Il y a une autre raison à ça, c’est qu’entre le temple Sengen et la 5^e station, il y a des choses à voir, il y a de la verdure alors qu’à partir de la 5^e station, il n’y a plus que de la caillasse.

Matériel nécessaire pour l’ascension :

Chaussures/chaussettes de randonnée.
Vêtements de randonnée. Prévoir du léger au début et du chaud pour la suite (il fait souvent 0 ºC au sommet en été), de l’imperméable en cas de pluie et du coupe vent (il y en a souvent et beaucoup).
Des gants (pour le froid mais apparemment aussi pour ne pas se couper sur les rochers).
Une lampe frontale, pour l’ascension de nuit pour voir où on marche (et c’est plus pratique pour les zones où on a besoin de s’aider de ses mains).
De l’eau, j’ai prévu 2,7 l.
De la bouffe énergétique (en cas de coup de barre et vu la durée du trajet il y a moyen d’avoir faim (il y a aussi de quoi manger dans les stations mais plus on monte plus c’est cher)).
De la monnaie (au cas où (et les w.c. sont payant)).

En tenant compte du schéma suivant (trouvé sur le site de la ville de Fujiyoshida) :

J’ai prévu le planning suivant :

13 h 00 : (850 m) Sengen Shrine
14 h 20 : Nakano Chaya
15 h 40 : Umagaeshi
?? h ?? : Omuro shrine
17 h 05 : 4^e station
?? h ?? : Gozaishi shrine
17 h 50 : (2305 m) 5^e station
18 h 20 : 6^e station
Repos
23 h 00 : Départ 6^e station
0 h 00 : (2700 m) 7^e station
1 h 40 : (3020 m) 8^e station
4 h 10 : (3776 m) Sommet
Attendre le levé du Soleil
Faire le tour du cratère : entre une heure et une heure trente
Descendre jusqu’à la 5^e station : environ trois heures

Météo

Pour voir quel temps il va faire au mont Fuji, j’ai trouvé le site snow-forecast.com mais la météo change tellement vite au niveau du mont Fuji que finalement ce n’est pas très utile. Au moins ça donne une tendance générale.

Les heures de lever/coucher du Soleil à Yokohama sur le site timeanddate.com. Le sommet de Fujisan étant à une altitude beaucoup plus haute, le Soleil se lève plus tôt. Donc si le Soleil se lève à 5h du matin à Yokohama, il vaut mieux être au sommet de Fujisan une heure avant.

L’ascension

Comme prévu, les choses ne se sont pas passées comme prévu 😉.

Visite du temple Sengen :

Départ pour le sommet à midi (je commence donc avec une heure d’avance sur le planning) :

Entre le début et la ~6^e station, j’ai croisé/doublé un groupe de 2 japonais et un groupe de 2 soldats américains qui faisaient aussi l’ascension. On peut pas dire qu’il y avait foule.

Alors en ce qui concerne les différentes étapes de l’ascension… j’ai pas trop fait gaffe, je suis monté en suivant le chemin et en m’arrêtant quand il y avait des trucs à voir. La première partie (entre le début et la 6^e station), consiste principalement à de la forêt avec différents types d’arbres (faut pas m’en demander plus) et des stations plus ou moins abandonnées/détruites.

Sur la fin là c’était un peu "à la recherche de la 5^e station". Naïvement je pensais qu’une station correspondait à un bâtiment, en fait c’est une zone (plus ou moins grande) où l’on trouve des bâtiments, ou pas, ou juste des panneaux indicateurs…

Bref, je commence à émerger au-dessus de la forêt… et des nuages. Arrivée à la 6^e station : 16 h 30. C’est le moment de manger un bout, de se reposer et de regarder les groupes de japonais passer.

18 h 00 : en fait il fait un peu froid et le petit vent qu’il y a n’arrange rien. Je décide de continuer de monter doucement histoire de me réchauffer un peu. Je m’arrête à chaque chalet et je repars dès que je commence à avoir un peu trop froid. Même en essayant de monter le plus doucement possible pour ne pas arriver trop tôt au sommet, j’arrive à doubler des groupes de japonais… Si j’arrive trop tôt en haut, je vais devoir attendre et au sommet c’est certainement l’endroit où il y a le plus de vent et où il fait le plus froid.

Et oui, on a beau être en altitude, on est au Japon, le Soleil se couche tôt, même en plein été. Je n’ai pas vu beaucoup de thermomètres, il y en a un qui indiquait 8 ºC (à mon point de départ il faisait plus de 25 ºC). Vers 3250 m d’altitude j’ai commencé à discuter avec 2 autres personnes (un anglais et un néo-zélandais) qui faisaient aussi l’ascension en solo. Nous avons terminé la montée plus ou moins ensemble.

2 h 45 : arrivée au sommet de Fujisan. Une lumière brille à quelques dizaines de mètres… un distributeur Coca-Cola 😕.

Maintenant il faut attendre le levé du Soleil. De plus en plus de monde arrive, limite un peu trop. Forcément il y a des nuages à l’horizon, le Soleil apparaitra plus tard.

5 h 13 : le Soleil se lève enfin.

Voilà, je suis donc au sommet et il fait enfin jour.

Pour une raison que j’ignore (peut-être le froid et le vent (qui avait tendance à me déséquilibrer, j’ai manqué de tomber plusieurs fois)), j’ai décidé de ne pas faire le tour du cratère. Ce sera pour la prochaine fois (si jamais je le refais (et pas tout seul)).

Et c’est parti pour deux heures trente de descente super chiante jusqu’à la 5^e station… Je suis arrivé au sommet en pleine forme (hormis le froid et un peu de fatigue), la descente m’a rajouté des ampoules aux pieds et un bon mal de genoux. La descente consiste en un long chemin de 5 m de large, en zigzag, constitué de graviers et de pierres. Bref, une autoroute avec aucune partie technique sympa à faire.