Le vote électronique sans fraude

Dans les pays démocratiques, les personnes au gouvernement sont élues par le peuple et pour le peuple. Mais il est bien connu que le pouvoir corrompt, et il n'est pas rare de voir que les personnes au pouvoir font tout ce qu'elles peuvent pour y rester, quitte à truquer les élections, la base même de la démocratie.

Le système d'élection doit être fait de sorte que la fraude ne soit pas possible. Jusqu'à récemment, en France, le système de vote consistait pour un individu à s'identifier, prendre les bulletins correspondants aux différents candidats, se mettre dans un isoloir, mettre le bulletin du candidat sélectionné dans une enveloppe opaque, sortir de l'isoloir, mettre l'enveloppe dans une urne transparente, signer.

Cette procédure permet de savoir qui a voté mais sans connaître le choix du votant.

Ensuite les bulletins sont comptés, n'importe qui peut assister au comptage des voix. Ceci permet de savoir que les votes ont bien été pris en compte et correctement.

Pour résumer, le vote doit être anonyme et vérifiable.

Récemment les machines de votes ont été autorisées en France. Malheureusement leur conception n'assure ni l'anonymat, ni la vérifiabilité. Je vous invite à lire Vote électronique : les boîtes noires de la démocratie pour plus d'information à ce sujet.

Utiliser des machines de vote nous force à faire confiance à des sociétés privées à but lucratifs (les fabricants des machines de votes), aux organisateurs des élections (qui se chargent d'entreposer les machines de votes et qui ont potentiellement tout le loisir de les trafiquer) ainsi qu'à tous les gens autour de vous lors de votre vote (qui pourraient "écouter" les émissions électromagnétiques de la machine de vote pour savoir pour qui vous avez voté).

Un autre problème est que dans beaucoup de communes, il n'y a plus grand monde qui s'intéresse au décompte des voix et donc ne se propose pas pour cette tâche. Des personnes sont donc payées pour venir faire ce travail… rien ne dit que ces personnes ne sont pas non plus "sélectionnées" en fonction de leurs attirances politiques pour fausser le comptage des voix.

Dans ces conditions on ne s'étonne plus de voir les journaux parler d'élections truquées.

David Bismark présente une technique qui pourrait garder le vote simple tout en assurant sa vérifiabilité :